
Vie de chantier
20/07/16
Grand moment d'émotion le 8 juillet dernier, avec l'arrivée à quai du premier méthanier, quatre ans et demi après le début du chantier de construction du terminal. Toutefois, si les travaux sont effectivement terminés, les essais industriels, eux, ne le sont pas. Ils devraient même se prolonger jusqu'en octobre. Le point avec Eduardo Martinez, responsable de la mise en service chez TS LNG et Marco Costa, responsable des essais chez Cofiva.
« Avant l’arrivée du premier bateau, nous avons réalisé la totalité des essais industriels à température ambiante. Désormais, nous pouvons attaquer les essais en conditions réelles d’exploitation, avec une installation « en froid » », explique Marco Costa. Le GNL du premier bateau est actuellement en cours de déchargement dans le réservoir 3, le plus éloigné des quais, afin que l’ensemble de la tuyauterie (soit une longueur d’un peu plus de 1,5 km) puisse se mettre en froid. Cette opération va durer environ soixante heures. « L’opération de déchargement est longue car nous ne pouvons pas faire passer la tuyauterie de la température ambiante à -162°C (la température du GNL) d’un seul coup. Il faut y aller petit-à-petit pour ne pas prendre le risque de déformer toute la tuyauterie », ajoute Eduardo Martinez. Dans la perspective de l’arrivée du GNL, de l’azote gazeux à -120°C a préalablement été injecté à plusieurs endroits de la tuyauterie afin de faire baisser la température doucement et de la préparer à l’arrivée du GNL. « Nous devons à tout prix éviter le choc thermique », précise Marco Costa.
Autre conséquence de la mise en service industrielle du terminal : la torche, qui ne doit se déclencher normalement qu’en de rares occasions, lorsqu’il faudra évacuer du gaz pour faire baisser la pression dans la tuyauterie (un peu comme une soupape de sécurité), fonctionnera en continu pendant une quinzaine de jours. Pas d’inquiétude à avoir, c’est un phénomène normal et prévu dans la mise en route d’un terminal méthanier. « Avant l’arrivée du GNL dans la tuyauterie, nous avons dû nous assurer qu’elle ne contenait plus du tout d’oxygène afin d’éviter tout risque d’explosion. Pour évacuer l’oxygène, la meilleure méthode consiste à envoyer dans les tuyaux du gaz inerte, comme de l’azote par exemple, c’est-à-dire sans danger s’il se mélange avec du GNL. Toutefois, le mélange « azote-GNL », s’il est sans danger, donne du gaz de très mauvaise qualité qui n’assure pas une combustion régulière et efficace chez les particuliers. Il faudra environ une quinzaine de jours pour que l’azote s’évacue. En attendant, comme le gaz produit est impropre à la commercialisation, nous n’avons pas d’autre choix que de le brûler, via la torche », détaille Eduardo Martinez.
La mise en service du terminal va également permettre aux équipes de TS LNG et de Cofiva de pratiquer les tests de performances pour vérifier que le rendement du terminal en fonctionnement est bien conforme à ce qui était prévu. L’ensemble des tests devrait durer jusqu’au mois d’octobre.
Il est exigé que les participants précisent leurs nom, prénom, ainsi que leur adresse mail. Ces données, réservées à Dunkerque LNG, ne seront pas publiées à l'exception du prénom et de l'initiale du nom.
La publication des avis et commentaires est soumise à modération : prendre connaissance de la charte