
Rencontre
07/06/16
Ludovic Wellecam est capitaine de remorqueur depuis 5 ans au port de Dunkerque. Depuis un peu plus d'un mois, il tient la barre d'un remorqueur tout neuf, le VB Tempête, construit selon la norme « Escort Tug ». Une norme qui lui donne l'autorisation d'escorter les méthaniers, en entrée ou en sortie de port. Rencontre.
Ludovic Wellecam espère secrètement que le remorqueur neuf qu’il pilote depuis un bon mois, le VB Tempête, sera de service le jour où le premier méthanier entrera dans le port de Dunkerque. « Nous n’avons que deux remorqueurs construits selon la norme « Escort Tug » à Dunkerque dont le mien. Cette norme nous autorise à escorter les méthaniers. Alors oui, j’espère que le jour où il faudra faire entrer le premier méthanier dans le port, c’est mon remorqueur qui sera de service plutôt que celui de mon collègue, le VB Cyclone ! Ce serait une vraie fierté pour moi. Parce que c’est le premier. Ce sera un évènement, un peu comme lorsque le premier porte-conteneurs de plus de 400 mètres de long est arrivé au port l’an dernier », confie Ludovic Wellecam, officier de la marine marchande, capitaine de remorqueur depuis 5 ans, après une expérience de 10 ans en tant que commandant de ferry (sur la ligne Calais-Douvres).
Par tous les temps, le travail de Ludovic Wellecam consiste à faire entrer les navires au port sans encombre et sous les ordres du pilote qui a pris place à bord du cargo. « C’est une vie un peu particulière. Nous sommes quatre à bord. Il y a un chef mécanicien, un maître d’équipage, un graisseur-mécanicien et moi, le capitaine. Nous vivons ensemble sur le remorqueur une semaine complète pendant laquelle nous sommes appelés à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, suivant le trafic maritime, pour des manœuvres qui durent en moyenne entre une et quatre heures. Puis, nous sommes en repos pendant 14 jours », explique Ludovic Wellecam.
La nature de la cargaison d’un méthanier implique pour le remorquage une nouvelle façon de travailler que détaille le capitaine : « Nous allons escorter le navire dès Calais, c’est-à-dire bien plus en amont que pour un cargo classique. Ainsi, s’il devait y avoir un problème technique, il y aura toujours un remorqueur pour guider le méthanier et éviter qu’il ne vienne percuter une digue, un quai ou même un autre navire ». Autre précaution : « Pendant toute la durée de l’escale, un remorqueur équipé « Fi-Fi » (fire fighting), c’est-à-dire pour la lutte contre l’incendie, restera amarré à côté du méthanier. Nous serons prêts à intervenir tout de suite en cas d’incendie, avec nos deux canons à eau d’une puissance de 1 300 m3/heure, toujours pour des raisons évidentes de sécurité », commente Ludovic Wellecam. Pour le reste, le capitaine en est certain : guider et escorter un méthanier ne sera pas plus difficile que pour un porte-conteneur, un céréalier ou un minéralier. « La manœuvre reste la même, c’est juste la cargaison qui demande plus de précautions » conclut-il.
Il est exigé que les participants précisent leurs nom, prénom, ainsi que leur adresse mail. Ces données, réservées à Dunkerque LNG, ne seront pas publiées à l'exception du prénom et de l'initiale du nom.
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